Nom: D'Arcy
Prenom : Fitzwilliam Francis Christopher Alexander
Age : 27 ans.
Origines : Britanniques.
Maison : Griffondor
Matiere : Divination [+ philosophie]
Années d'enseignements : 1ère année.
Caracteristique spéciale: Professeur multifonctions.
Baguette : En bois d'olivier, 25 cm, ultra souple, avec un crin de licorne à l'intérieur.
Patronus : Un pégase.
Description physique : Fitzwilliam est un homme on ne peut plus normal et certains élèves s'étonneront de voir croiser quelqu'un qui ressemble plus à un avocat des droits de l'homme qu'à un sorcier dans les couloirs de Poudlard. Relativement grand, une musculature discrète, des cheveux bruns un peu bouclés soigneusement entretenu, imberbe. On le voit plus dans un costume que dans une robe. D'ailleurs la sienne est un peu trop grande, ce qui lui confère un aspect un peu maladroit. Son visage est toujours figé en une expression sérieuse, presque grave. La parole chez D'Arcy est quelque chose de rare et chaque mot prononcé n'est pas superflu, notamment dans ses cours. Il s'exprime souvent avec ses mains, parfaitement manucurées, ce qui est rare chez un homme. Rares sont les moments où son sourire éclaire son visage aux nobles traits, trahissant les antécédents familiaux de Sir Fitzwilliam D'arcy, antécédents auxquels nous nous intéresserons plus tard dans cette description.
Description Morale : Fitzwilliam D'Arcy incarne la droiture. Il est parfaitement conscient que le monde ne peut avancer sans faire intervenir la subjectivité dans certains conflits. Il sait faire la part des choses et sera prêt à se battre pour ses idéaux si ces derniers lui semblent justes. Dans ses cours, il est extrêmement sérieux, ponctuel et en exige de même de la part de ses élèves. Il est parfois stricte et trouvera d'autres façons que la punition physique pour corriger un élève en faute. Il ne donnera jamais un avantage à une maison ou une autre et les points donnés seront rares, traduisant un talent indéniable de l'élève promu. Hors cours, il est timide, toujours rangé dans l'obscurité, toujours effacé lors d'entretien. Mais il se contente d'observer, de tendre l'oreille et d'analyser. Etant donné qu'il a passé une bonne décennie de son existence dans un amphithéâtre, il est relativement cultivé mais ne laissera jamais apparaître sa culture comme quelque chose d'évident et de propice à vanteries.
Pouvoir spécial : Fitzwilliam fait partie d'une longue lignée de nobles sorciers, dont certains membres faisaient partie de l'inquisition européenne. Il est donc le grand maître d'un ordre secret complémentaire à l'Ordre du Phénix, qui se battent contre les forces du mal et évidemment contre le Seigneur des Ténèbres. Cet ordre sur le déclin est composé de trois grands sorciers que Fitzwilliam n'a encore que rarement rencontrés, puisqu'ils se réunissent qu'en cas d'extrême urgence, ce qui est rarement le cas. Mais il est capable de les invoquer en situation de crise, en incantant une ancienne formule oubliée. En touchant une personne, en percevant une odeur, Fitzwilliam peut être sujet à des visions lui donnant des indices sur les activités maléfiques actuelles. Pouvoir très utile, mais néanmoins très épuisant pour le jeune homme.
Histoire : *Vous voyez Fitzwilliam se saisir d'un épais ouvrage relié de cuir, rangé soigneusement dans l'étagère au-dessus de son bureau. Il passe sa main sur la couverture, en retire la poussière et l'ouvre*
Bien. Si vous souhaitez mieux appréhender ma vie, et je suppose que c'est pourquoi vous êtes ici à me regarder avec vos yeux d'étranger, il faut que je vous raconte une petite histoire.
Au XIXème siècle, vous trouvez des D'Arcy partout. Dans le comté des Grands lacs, en dessous de l'Ecosse, implanté près de Manchester, la noblesse je dirais. Ils possédaient de grands domaines, parfaitement entretenus par des domestiques et la magie que les D'Arcy du nord maîtrisaient. Ils disposaient d'une protection qui éloignaient les moldus et vivaient donc en parfaite symbiose, à la fois avec l'environnement et la magie, tout en restant dans une activité parfaitement légale. Les D'Arcy du nord vivaient sur les héritages des ancêtres, richissimes grâce aux services rendus à la patrie.
A Londres, vous trouviez des D'Arcy commerçants, au chemin de Traverse. Fabricant de divers fournitures, des chaudrons, des montres magiques, éleveurs de Pégases au service du Ministère de la Magie. Certains étaient également banquiers, avocats, responsables de section.
En France, des D'Arcy s'occupant des relations internationales entre les Grandes Ecoles de Magie.
Globalement nous étions implantés dans les hautes strates sociales de l'Europe occidentale. Nous étions riches, nombreux, renommés... Et nous étions les garants de l'équilibre magique Européen. Car les D'Arcy les plus puissants avaient fondé, avec d'autre familles influentes d'Angleterre, un ordre secret, organisé à la perfection, tâchant de combattre les manifestations maléfiques et protéger les esprits moldus. De plus, nous étions, dans les décennies précédentes, une lignée de Chevaliers au service de la royauté anglaise, parfois membres de l'inquisition européenne (Je rappelle que les D'Arcy sont partout). En effet, quoi de plus simple que de combattre l'oppresseur en son sein? De père en fils se transmettait une notion de justice pure, comme l'aurait défini Platon dans la République.
Malheureusement, un premier évènement historique vint grandement réduire les rangs des D'Arcy. Les Londoniens et les D'Arcy du Nord, principalement. Outre la First World War qui fit une espèce de sélection entre nos patriotiques membres, il y eut bien entendu la Second World War. Et la Batlle of Britain. Les bombardements, l'enrôlement obligatoire... Les déportations des D'Arcy français et allemands. Nous sortîmes du conflit grandement affaiblis.
L'avènement des Forces des Ténèbres et de son guide, fut un autre facteur déterminant dans l'extermination de ma noble famille et de l'ordre des Chevaliers de l'Ombre. Chacun de nos membres fut traqué, soumis à des sortilèges interdits afin de continuer la traque et enfin massacré sans aucun état d'âme. Les cadavres étaient ensuite rendus à leur famille, comme une bien triste signature à un évènement plus grand qui se profilait à l'horizon.
Ma mère, Katherine Sophia Elizabeth D'Arcy - De Borough, mourut en me donnant la vie, dans le dernier château de notre famille, mon père, Charles Robert William D'Arcy, porté disparu. Les membres survivants de l'Ordre me recueillirent et s'assurèrent que j'étais bel et bien en possession du Don, celui de sonder le bien et le mal, commencèrent mon éducation et m'affublèrent d'un nom Moldu, afin de me protéger. Il m'offrirent une espèce de boule de verre qui contenait une sorte de fumée bleutée, en me faisant promettre de ne la briser qu'à ma majorité. Puis, ils se suicidèrent. Le secret de mon existence devait être parfaitement gardé. Et il serait bien difficile de soutirer des secrets à des morts... Cela prendrait plus de temps du moins.
Je me nommais donc provisoirement Richard Darrel, un petit garçon parmi tant d'autres, qui n'avait encore aucune idée de ce qui était son destin, ses antécédents et sa place dans un monde formé de deux groupes. J'eus une scolarité normale, brillante, dans un collège public, un certain... Eaton, financé par un héritage placé sur ma tête depuis quelques années. J'étais destiné à devenir au moins ministre de la Justice, mais je choisis de me tourner vers la philosophie, matière passionnante, remplie de nuances, de subtilités... J'avais le sentiment que cette matière possédait la clé de bien des vérités... Et je la sous-estimais presque.
Première année de Philosophie... Année de mes Dix huit ans... Depuis quelques temps, les volutes de fumée avaient changé de couleur et étaient devenus noirs... J'hésitais à l'ouvrir. Ce n'était pas rationnel. Ce n'était pas quelque chose de reconnu comme étant et pourtant ça était... Cette boule incarnait pour moi toute la finalité des mystères de la philosophie.
C'est pourquoi je me résolus à la briser. Seul dans ma chambre d'étudiant, un soir d'hiver. Aussitôt, je fus assailli par des visions. Les membres de l'Ordre avaient enfermé toute la genèse de ma famille et de l'Ordre dans cette boule. En une heure, j'assimilai en accéléré plus d'un siècle d'Histoire anglaise et européenne. La vérité... Du moins Ma vérité, m'apparut alors et fut directement acquise comme étant vraie par mon cerveau. Cela changea définitivement ma vie. Je compris pourquoi j'avais eu des visions durant ma jeunesse, quand j'effleurais certaines personnes, quand je sentais une odeur particulière... Comme si une existence antérieure me transcendait. Comme si je connaissais cette personne et comme si je connaissais son destin. J'étais un sorcier et il était temps pour moi de faire quelque chose. J'avais des dons, hérités de la famille d'Arcy. J'étais un D'Arcy. J'étais Fitzwilliam D'Arcy, quatrième du nom, descendant de la plus noble lignée de sorciers de l'Angleterre. Et j'avais un secret à défendre. Je me résolus à poursuivre mes études de philosophie, mais en Allemagne, dans une académie de Magie.
J'y appris à la fois la vision de Schopenhauer et comment former un Patronus. Un pégase... guère étonnant quand on savait que j'étais un descendant de chevaliers. J'étais brillant partout, j'avais soif de connaissances et j'avais aussi soif de vie... C'était comme si j'avais assisté à une seconde naissance, la mienne. J'avais pris conscience des dangers qui me menaçaient et c'est pourquoi j'avais choisi l'Allemagne pour affûter mes talents. J'étais encore le jeune Richie Darrel, un peu trop grand pour être en première année, mais déjà préfet et élève on ne peut plus responsable. J'étais encore celui qui tâtonnait pour trouver sa place. Je la trouvai bientôt, restant dans mon coin, préférant mes livres et l'écriture qu'à courir dans Berlin pour les sorties de fin d'années, ou à me promener dans la Forêt noire dans laquelle se dissimulait mon école.
Contrairement à Poudlard, il ne fallait pas recevoir une lettre pour pouvoir intégrer l'école. Mais juste en faire la demande, car connaître l'existence de cette Ecole supposait déjà un savoir magique, vu comme elle était cachée aux yeux de tous. Mes recherches au Chemin de Traverse, mon nouveau quartier général au temps où j'étais encore en Angleterre, m'avait permis de la localiser aisément. J'obtins mes BUSES avec mention spéciale et mon diplôme de philosophie doublé d'une licence de Littérature. J'étais désormais prêt. A 26 ans, je décidais de revenir en Angleterre, après huit ans de vadrouille à l'étranger. Je savais où commencer pour forger mon réseau de relation et commencer ma lutte.
Poudlard, l'Ecole universelle des D'Arcy... Et son célèbre directeur, Albus Perceval Dumbledore. Paraîtrait que le mal ne peut entrer dans ces murs. C'est pourquoi je suis bel et bien le Professeur remplaçant Fitzwilliam D'Arcy, avec sa dégaine de Moldu et ses racines nobles. A moi d'écrire l'histoire, de réouvrir le livre de l'Ordre des Chevaliers de l'Ombre. J'avais quelques bases de défense contre les forces du mal. Néanmoins je ne savais pas s'ils recrutaient de tels professeurs.
A mon arrivée, Dumbledore me convoqua dans son bureau. Evidemment, il ne pouvait ignorer mon pouvoir et ma lignée. Probablement le seul sorcier de l'Angleterre à savoir des choses perdues dans les tréfonds de la mémoire des morts. Il me sourit avec bienveillance, alors que je n'étais pas encore très assuré.
- Bonjour, Fitzwilliam.
- Bonjour, monsieur.
- Vous êtes un D'Arcy de la lignée du Nord?
- En effet.
- J'ai brièvement connu votre père, Charles. Vous êtes porteur du don, si j'en crois vos origines.
- Si le don auquel vous faites allusion me permet de voir des choses passées ou futures noires, et vampiriser toutes mes forces vitales en quelques secondes, je dois avouer que ça doit être le cas.
Un nouveau sourire.
- On vous dit enseignant de philosophie?
- C'est exact, j'ai suivi un cursus en Allemagne, équivalent à un doctorat.
- Dans notre école, il est délicat d'assigner à un professeur la seule tâche de l'enseignement de la philosophie. C'est une discipline considérée comme trop... Moldue.
- Je puis le comprendre. Mais mon domaine excède le monde rationnel et évoque la philosophie dans la Magie, ou plutôt comment la Magie est complétée par la philosophie pour tenter d'englober une vision totale du monde. Mais je comprends que vous ne désiriez pas créer un poste pour moi. Et je ne souhaites pas être payé uniquement pour être remplaçant, ce serait gaspiller de l'argent.
- Je vous remercie de tant de sollicitude. Et j'ai un poste à vous proposer. Si vous vous débrouillez bien, je suis sûr que vous pourrez y glisser de la philosophie...
Un sourire espiègle qui creuse quelques rides aux coins des yeux du directeur.
- Professeur de divination.
Evidemment, il savait que je ne pouvais refuser. Il se doutait bien que j'avais fait des recherches sur mon Don et que j'avais quelques talents de médium. C'était pour moi le poste le plus proche de ce que j'étais vraiment. Je hochai la tête.
- Ce serait avec plaisir. Merci, Professeur.
Nous nous serrâmes la main. Et le soir même, je transférai mes affaires jusqu'à la salle de Divination, située dans une haute tour du château.
Avatar : Colin Firth.
[PS : peut-être que je changerai des éléments.]
